Entré en vigueur en octobre 2019, le nouveau PER a pour vocation d’unifier les produits d’épargne retraite déjà existants. Il s’adresse à tous les actifs envisageant de se constituer un complément de revenus afin de conserver leur pouvoir d’achat une fois à la retraite.
Comment fonctionne le PER ?
Le PER correspond à un produit d’épargne auquel les actifs peuvent souscrire à titre individuel ou par l’intermédiaire de leur employeur au titre de l’épargne salariale. Ce produit peut être alimenté par des versements volontaires, des primes de l’employeur par intéressement, participation ou abondement, ou des versements obligatoires. Le Plan d’Épargne Retraite a pour objectif de permettre aux souscripteurs de se constituer un complément financier pour faire face à la baisse de revenus après la retraite. Le capital et les intérêts investis par les épargnants sont récupérables au moment de la retraite. La sortie du PER est sous forme de capital ou de rente viagère.
Que penser du PER individuel
D’après le guide du plan épargne retraite, le PER individuel est établi sur les mêmes bases que le contrat d’assurance-vie ou le compte-titres associé à un compte-espèces. Pour souscrire un PER individuel, l’intéressé peut passer par une société spécialisée ou un fonds de retraite professionnel supplémentaire. La gestion du PER individuel peut être réalisée par soi-même. Cependant, le principe de la gestion pilotée est appliqué au moment de la souscription. Dans la gestion pilotée, des professionnels se chargent de la gestion du PER et s’occupent de répartir l’épargne sur plusieurs actifs. Si l’horizon de retraite est encore lointain, les actifs sont plus risqués et plus rémunérateurs, mais si cet âge est proche, les supports sont moins risqués.
Qu’en est-il des PER collectif et obligatoire ?
Le PER collectif vient remplacer le PERCO. Si tous les salariés de l’entreprise peuvent bénéficier du PER collectif mis en place par l’employeur, une condition d’ancienneté peut parfois être exigée. Le règlement du PER collectif peut prévoir l’adhésion par défaut des salariés. L’employeur prend obligatoirement en charge une partie des frais, particulièrement les frais de gestion courante. Il peut également décider de prendre en charge d’autres frais comme les frais d’arbitrage. Concernant le PER obligatoire, il a pour but de remplacer le contrat « Article 83 ». Il est mis en place à l’intention de l’ensemble des salariés d’une entreprise, ou bien d’une ou plusieurs catégories de salariés.
La fiscalité du PER
Le PER a pour avantage que les sommes versées sont déductibles des revenus imposables de l’épargnant à hauteur d’un plafond annuel. Cette déduction fiscale fait profiter à l’épargnant d’une économie d’impôt proportionnelle à son taux d’imposition. Plus il est élevé sur sa déclaration de revenus, plus il réalise des économies. L’avantage fiscal généré par la déduction est directement lié à sa Tranche Marginale d’Imposition. L’épargnant peut toutefois renoncer à la déduction fiscale de ses versements. Dans ce cas, au moment de la sortie du PER, la part de la rente ou du capital récupéré au terme du PER sera exonéré d’impôt et de prélèvements sociaux. Seuls les revenus produits par ces versements durant la phase d’épargne seront taxés.
Peut-on débloquer son PER avant l’âge de la retraite ?
D’une manière générale, la somme sur le PER est bloquée jusqu’au départ à la retraite de l’épargnant. Néanmoins, il existe des cas exceptionnels où le déblocage anticipé est autorisé. On parle du besoin de la somme pour l’achat d’un bien immobilier qui va servir de résidence principale. Pour les cas suivants le déblocage se fait aussi : invalidité, décès du conjoint ou du partenaire de PACS, surendettement, cessation d’activité non salariée à la suite d’un jugement de liquidation judiciaire ou expiration des droits à l’allocation chômage.
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